Des conventions collectives de quatre ans entre l’University of Prince Edward Island Faculty Association (UPEIFA) et la direction de l’établissement viennent d’être ratifiées par un vote massif de quelque 400 membres du personnel académique représenté par le syndicat.
Les membres de la première unité de négociation de l’UPEIFA, qui regroupe le corps professoral, les bibliothécaires, les chargés de cours à temps partiel et les chargés de cours en soins infirmiers cliniques, ont voté en faveur de l’entente négociée dans une proportion de 99,4 %, tandis que les professionnels en médecine vétérinaire clinique de la deuxième unité de négociation l’ont avalisée dans une proportion de 100 %.
« En travaillant ensemble, nous sommes parvenus à conclure une entente juste et équitable, aux termes de laquelle le taux salarial de base et les avantages sociaux de nos membres rejoignent ceux de nos collègues des autres universités des provinces de l’Atlantique », a déclaré la présidente de l’asso-ciation du personnel académique, Betty Jeffery.
Les membres bénéficieront d’une hausse salariale nette de 7,25 % sur quatre ans, à laquelle s’ajoute la première année une hausse salariale de 3 % en compensation de l’augmentation des cotisations individuelles au régime de retraite qui s’élèveront en moyenne à 9,04 % par année.
Dans une annonce conjointe, l’association du personnel académique et la direction de l’université ont souligné l’engagement des parties à travailler en collaboration pour en arriver à une entente équitable, tout en reconnaissant l’importance de combler le déficit du régime de retraite.
Mme Jeffery a précisé que son association avait au fil des cinq dernières années collaboré avec d’autres syndicats sur le campus afin d’améliorer le régime de retraite, et que les employés de l’université qui font partie de ces syndicats bénéficieront des gains négociés par l’UPEIFA.
« Nous avons travaillé en solidarité avec les autres syndicats du campus de sorte que les gains au titre des salaires et du régime de retraite obtenus par l’UPEIFA leur soient aussi consentis », a-t-elle ajouté.
Deux unités du Syndicat canadien de la fonction publique et une unité de la Fraternité internationale des ouvriers en électricité, qui représentent entre autres les adjoints administratifs, les nettoyeurs, les agents de sécurité sur le campus et les bibliotechniciens, ont depuis ratifié l’offre concernant les salaires et le régime de retraite.
Les conventions avec l’UPEI ont été signées trois mois après l’expiration des ententes en vigueur, ce qui contraste avec la lenteur du processus de négociation dans une autre université de l’Atlantique — l’Université Mount Saint Vincent à Halifax — où les 147 membres du corps professoral, bibliothécaires et moniteurs de laboratoire regroupés au sein de la Mount Saint Vincent University Faculty Association sont sans contrat depuis le 1er juillet 2012.
Les membres de cette association ont récemment voté dans une large proportion pour des mesures de grève, au terme d’un calendrier de négociation de 85 heures qui a produit peu d’avancées sur plusieurs points en litige importants, y compris les salaires, les avantages sociaux, les primes de retraite et les congés.
Les deux parties ont maintenant convenu de faire appel à un conciliateur pour régler leurs différends et conclure une nouvelle convention collective. Or, les discussions au sujet du calendrier des séances de conciliation avancent « à pas de tortue », selon Michael MacMillan, professeur au Département d’études politiques et canadiennes de l’établissement et président des communications du comité de négociation de l’association.
« Le rythme des discussions est extrêmement décousu et nous continuons de réclamer des rencontres plus fréquentes pour en arriver rapidement à un règlement », a-t-il dit.
Le conseil des gouverneurs de l’université a proposé des rencontres à une fréquence d’une demi-journée par semaine pour les trois dernières semaines de novembre, ce qui, ajoute M. MacMillan, « illustre bien à quel point notre direction fait traîner le processus de négociation en longueur depuis le début ».
Selon M. MacMillan, les membres du syndicat, frustrés dans leur désir d’un règlement dans « des délais un tant soit peu raisonnables », osent tout de même croire que le conciliateur parviendra à accélérer le processus.