Plus de la moitié des Canadiens accepterait de payer plus d’impôts pour accroître le financement public de l’éducation postsecondaire. Voilà une des conclusions du dernier
sondage (en anglais) commandité par l’ACPPU.
« Cette tendance favorable à des hausses d’impôts au profit des universités et des collèges est la preuve que la qualité et l’accessibilité de l’éducation postsecondaire préoccupent de plus en plus la population », déclare David Robinson, directeur général associé de l’ACPPU.
« Aujourd’hui, les membres de la classe politique et des gouvernements évitent pour la plupart de parler d’impôts, mais les Canadiens savent qu’il n’y a que deux façons de financer des services comme l’éducation : une augmentation des coûts ou une hausse des impôts », poursuit-il. « C’est simple, la majorité d’entre nous choisirait de payer plus d’impôts si cela avait pour effet d’abaisser le coût de l’éducation postsecondaire. »
De plus, 80 % des 2 000 Canadiens qui ont répondu au sondage Harris-Décima favorisent un gel ou une baisse des droits de scolarité dans leur province, et 70 % d’entre eux pensent que les étudiants des universités et des collèges n’ont pas le choix de s’endetter lourdement.
Par ailleurs, près de la moitié des Canadiens fait davantage confiance aux professeurs des niveaux universitaire et collégial pour défendre en tout temps les intérêts des étudiants. Les administrateurs des universités recueillent seulement 13 % des appuis et les gouvernements, 12 %.
« Lorsque des questions comme la qualité académique et l’expérience d’apprentissage des étudiants sont sur la table, les professeurs sont vraiment en mesure d’orienter la discussion », affirme M. Robinson. « Cela est particulièrement vrai aujourd’hui, alors que les Canadiens estiment majoritairement que les universités et les collèges s’éloignent de leur vocation première, celle d’offrir un enseignement de bonne qualité, pour se comporter comme des entreprises essentiellement préoccupées par leurs résultats financiers. Sur ce terrain, l’ACPPU et ses associations membres peuvent prendre la parole sur la scène publique afin de défendre les valeurs académiques. »
Les résultats du sondage témoignent aussi d’une remise en question de certains mythes très répandus sur la perception qu’a le public du personnel académique.
Quarante-trois pour cent des personnes interrogées ne croient pas que les professeurs d’université et de collège sont trop payés, alors que 32 % sont de l’avis contraire. Quarante-quatre pour cent ne pensent pas que les membres du personnel académique travaillent moins que d’autres professionnels, comparativement aux 34 % qui estiment qu’ils ont une charge de travail plus légère.
« Un noyau de personnes, environ le tiers de la population, adhère encore au mythe du professeur surpayé et sous-employé, mais la plupart des Canadiens ont une vision différente des choses », soutient M. Robinson.
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Le sondage téléphonique a été réalisé du 11 au 21 novembre. La marge d’erreur est de plus ou moins 2,2 points de pourcentage, 19 fois sur 20.