La présidente du syndicat, Deborah Hemmerling, est reconnaissante de l'appui reçu au cours des négociations.
Les cinquante membres permanents du personnel académique du Collège universitaire Concordia de l’Alberta qui ont obtenu leur accréditation syndicale de la commission des relations du travail provinciale en avril dernier ont ratifié avec une très large majorité leur première convention collective, au terme d’une longue bataille.
Les membres de la CUCA Faculty Association — la première et seule association de personnel académique en Alberta protégée par le code provincial du travail — ont voté à 98 % en faveur du projet de convention conclu en janvier au terme de trois journées de négociations serrées par voie de médiation entre l’administration et le syndicat.
La présidente du syndicat, Deborah Hemmerling, attribue à la compétence de la médiatrice nommée par le gouvernement cette sortie de l’impasse qui durait depuis que l’unité avait signifié un avis de négociation quelques jours après son accréditation le printemps dernier.
« Les perspectives étaient peu prometteuses avant que Deborah Howes n’organise les rencontres. Je dois dire qu’elle fait très bien son travail », a déclaré Mme Hemmerling.
L’entente de deux ans, une « convention collective typique » aux dires de Mme Hemmerling, accorde aux membres la sécurité d’emploi et répond ainsi à la principale préoccupation des chargés de cours qui avaient le statut d’entrepreneurs individuels avant la syndicalisation. Elle ne prévoit aucun changement à l’échelle salariale.
Mme Hemmerling a également exprimé sa reconnaissance à l’ACPPU pour l’assistance « financière et morale » offerte à l’association de personnel académique et remercié toutes les autres associations et personnes qui ont manifesté leur soutien durant le processus.
« Vous ne pouvez savoir à quel point cela a compté pour nous. Tous ces messages conjugués aux conseils de l’ACPPU ont été immensément importants, car nous étions totalement novices dans ce genre de situation », a-t-elle ajouté.
Depuis des mois, les efforts du syndicat pour négocier un contrat se heurtaient à diverses tactiques de l’administration du Collège : refus d’accepter les dates de négociation proposées, refus de négocier certains éléments déterminants de conventions universitaires et démission du vice-recteur à l’enseignement qui agissait à titre de négociateur en chef de l’employeur.
Qualifiant la situation d’« atteinte sans précédent » à la capacité d’une association de personnel académique de négocier une première convention collective juste et équitable, l’ACPPU a lancé un avertissement à l’endroit du Collège universitaire Concordia de l’Alberta l’automne dernier. C’était la première fois en plus de dix ans que l’ACPPU prenait une telle mesure.
Un avertissement signale une situation où un employeur se livre, au-delà de la négociation serrée, à des négociations de mauvaise foi et entrave gravement le processus de la libre négociation collective.
Tout au long de l’impasse, l’appui des membres à l’endroit de leur syndicat n’a jamais fléchi.
Selon Mme Hemmerling, ce n’est qu’après que le syndicat a déposé une demande de médiation auprès de la province en décembre que l’employeur s’est attelé sérieusement à la tâche de la négociation qui a mené à la récente convention.
Fondé par l’Église luthérienne en 1921 pour préparer des hommes aux fonctions de pasteur et d’enseignant, le Collège offre aujourd’hui une gamme variée de programmes de premier cycle et d’études supérieures. Il a pris le nom de Collège universitaire Concordia de l’Alberta en 1995 pour refléter son statut d’établissement conférant des grades universitaires.