Le salaire de base de toutes les femmes membres du corps professoral et de toutes les chargées d’enseignement de l’Université de la Colombie-Britannique augmentera de 2 % de manière à éliminer les écarts de salaire liés au sexe recensés il y a presque sept ans.
Des groupes de travail conjoints créés par l’association du personnel académique de l’Université de la Colombie-Britannique (UBCFA) et le bureau du vice-recteur ont mis deux ans à analyser les enjeux d’équité salariale soumis par le bureau de l’équité de l’université en 2007, et de nouveau en 2009. Ils ont depuis fait état de leurs constatations et recommandations pour l’atteinte de l’équité.
Dans son rapport de 2010 intitulé An Analysis of the Gender Pay Gap in Professorial Salaries at UBC, le groupe de travail pour l’analyse et la résolution de l’équité salariale (DATA) concluait : « (…) quatre différentes méthodes de régression ont été utilisées pour analyser les données (empilée, linéaire hommes, linéaire femmes, et analyse du journal des salaires). Ces analyses ont donné le même résultat : le salaire des femmes membres du personnel académique est inférieur de quelque 3 000 $ à celui des hommes. Ces résultats paraissent fiables et l’ampleur de l’écart salarial est, à notre avis, importante et justifie un redressement. »
L’augmentation salariale de 2 % est une solution négociée pour corriger l’iniquité et il n’existe pas de mécanisme parfait à cet égard. Le rajustement salarial est rétroactif au 1er juillet 2010 et sera appliqué à compter du 28 février 2013.
Selon la présidente de l’UBCFA, Nancy Langton, « l’augmentation de 2 % est une approche systémique. Elle ne comblera pas tous les écarts salariaux et ne rendra pas tous les salaires égaux ».
Les groupes de travail ont envisagé diverses solutions aux écarts salariaux, en fonction d’un ensemble de critères et de l’expérience de 17 autres universités au Canada et aux États-Unis.
L’Université de la Colombie-Britannique est tenue, en vertu du British Columbia Human Rights Code, d’offrir un salaire égal pour un travail égal aux personnes des deux sexes, mais n’avait procédé à aucune évaluation de l’équité salariale depuis 1985.
Les groupes de travail ont produit un autre rapport dans lequel sont énoncées des stratégies pour perpétuer l’équité salariale et faire en sorte que l’université soit un milieu de travail confortable pour les femmes en général. Au nombre de ces stratégies, on compte la formation en vue de recenser les pratiques discriminatoires et les préjugés inconscients et d’élaborer des outils et des mesures de protection, l’établissement de mécanismes de vérification périodiques, et la mise en oeuvre de pratiques exemplaires.
La hausse salariale ne s’appliquera pas aux bibliothécaires et aux archivistes de l’établissement, l’analyse ayant démontré qu’il n’y avait pas d’écart salarial lié aux sexes discernable dans leur groupe.
Ce redressement salarial est extérieur à toute négociation collective à l’université.