Les universités obtiennent une augmentation de 2,1 % de leurs budgets. L’Université de Regina espérait une hausse de 4,8 %. [Daryl Mitchell/Flickr]
Le ministre des Finances de la Saskatchewan, Ken Krawetz, avait prévenu que le budget 2013-2014 serait serré. Dévoilé le 20 mars, son plan financier n’a guère contribué à dissiper les inquiétudes quant à l’avenir de l’éducation postsecondaire dans la province.
« Alors que la province connaît une croissance économique sans précédent, les réductions d’impôt et les stades de football semblent avoir largement pris le pas sur l’éducation postsecondaire », a déclaré le président de la Regina Faculty Association, Gary Tompkins. « Ce budget entraînera une diminution de l’accessibilité aux études postsecondaires en Saskatchewan, et fera ainsi obstacle à la participation des jeunes au développement économique de la province. »
Les universités et les collèges régionaux obtiennent une augmentation de 2,1 % de leurs budgets d’exploitation, soit 14,3 millions de dollars. Or, l’Université de Regina espérait une hausse de 4,8 % à ce titre.
« Nous sommes déçus que le gouvernement ait décidé de ne laisser aux universités de la Saskatchewan d’autres choix que d’envisager de nouvelles mises à pied, coupes dans les programmes d’études et hausses des droits de scolarité », a indiqué M. Tompkins.
D’autres acteurs du milieu de l’éducation de la province ont fait écho à ces préoccupations concernant le financement de l’éducation postsecondaire.
« Une université qui ne reçoit pas les fonds dont elle a besoin pour assurer son fonctionnement perd son autonomie », a affirmé le président de l’University of Saskatchewan Faculty Association, Doug Chivers. « Nous sommes toujours aux prises avec un énorme problème budgétaire sur ce campus (…) un déficit de quelque 45 millions de dollars pour les prochaines années. »
En outre, le budget prévoit une augmentation des allocations au programme de remboursement des droits de scolarité des diplômés qui demeurent en Saskatchewan. Selon les étudiants, toutefois, les mesures prévues dans le plan financier sont insuffisantes pour aplanir les obstacles financiers à l’éducation.
Kent Peterson, diplômé de l’Université de Regina et représentant de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants en Saskatchewan, a déclaré au magazine Maclean’s que le gouvernement gérait mal ses priorités en renforçant le Programme de rétention des diplômés.
« Il doit s’attaquer aux obstacles à l’accès à l’éducation, ce que ne font manifestement pas des crédits d’impôt offerts aux diplômés », a-t-il ajouté.