La province n’accorde aucun financement supplémentaire aux universités.
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Le budget rendu public par le ministre des Finances du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs, le 26 mars dernier comporte d’importantes hausses d’impôts, les plus élevées depuis 1983. Malgré l’augmentation prévue des recettes publiques, les établissements d’enseignement postsecondaire n’échappent pas aux difficultés budgétaires.
« Nous sommes d’avis que la réduction des subventions d’exploitation consenties aux universités que le ministre a annoncée n’est pas conforme aux plans économiques généraux du gouvernement », a déclaré Rick Hudson, président de la Fédération des associations de professeures et professeurs d’université du Nouveau-Brunswick (FAPPUNB). « Si nous comptons vraiment améliorer l’économie de la province, nous aurons besoin d’un personnel très qualifié. »
Partout dans la province, les enseignants se sont élevés contre le plan budgétaire, qui prévoit une diminution de 1,8 % du financement de la Commission de l’enseignement supérieur des provinces Maritimes.
« Le public ne sait peut-être pas que nos programmes d’études rétrécissent comme peau de chagrin depuis des années », a affirmé Miriam Jones, présidente de l’Association of University of New Brunswick Teachers et également professeure de sciences humaines et de langues à l’Université. « Comment pouvons-nous offrir des programmes sanctionnés par des diplômes si nous n’avons même pas l’argent nécessaire pour dispenser l’enseignement aux étudiants? »
Elle ajoute que le bon sens doit prévaloir à un moment donné. « Pour être considéré comme une université à vocation générale, un établissement doit proposer un choix de programmes dans une grande variété de disciplines. Le statut d’une université est un critère capital pour plein de choses, comme son classement et l’admissibilité à des subventions », affirme-t-elle. « Si le gouvernement du Nouveau-Brunswick veut vraiment accroître la prospérité de la province, il ne peut, dans le même temps, appauvrir les institutions mêmes qui permettent à nos jeunes de se bâtir un avenir florissant. »
Le budget est également muet sur l’escalade des coûts à engager pour obtenir un diplôme universitaire. Le Nouveau-Brunswick arrive au deuxième rang dans le classement des provinces canadiennes selon le coût des études universitaires.
La FAPPUNB estime que « la question importante de la dette étudiante n’a pas reçu une réponse adéquate. Il s’agit d’un problème imminent qui touchera de plus en plus la province jusqu’à ce que la situation soit réglée ».