Les droits de scolarité constituent la plus importante source de dépense pour la plupart des étudiants des collèges et universités, soutient la leader étudiante Jessica McCormick. Ces frais augmentent plus rapidement que le taux d'inflation et les autres coûts que les étudiants doivent assumer. [Daniel Smith]
Selon un récent
rapport publié par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le Canada a la proportion la plus élevée d’individus ayant fait des études postsecondaires parmi les 34 pays membres. En 2011, 51 % de la population adulte canadienne était titulaire d’un diplôme universitaire, collégial ou polytechnique, une moyenne surpassant largement la moyenne internationale établie à 32 %.
Toutefois, le Canada n’excelle pas autant sur le plan du financement public de l’enseignement postsecondaire, faisant porter une part accrue du fardeau financier aux étudiants. La contribution des provinces canadiennes à l’éducation ne représente en moyenne que 57 % du coût d’un diplôme, comparativement à 68 % dans d’autres pays de l’OCDE.
« Ce rapport devrait être un coup de semonce », déclare David Robinson, directeur général associé de l’ACPPU. « Bien que le bilan du Canada quant à la proportion de diplômés collégiaux et universitaires demeure positif, il y a tout lieu de croire qu’il ne le sera pas éternellement dans un contexte où les droits de scolarité imposés aux étudiants et aux familles sont, selon l’OCDE, parmi les plus élevés au monde. »
Selon le plus récent
rapport annuel de Statistique Canada sur les frais de scolarité universitaires, les étudiants inscrits au premier cycle ont payé en moyenne 5 772 $ en droits de scolarité en 2013-2014, une augmentation de 3,3 % par rapport à l’année précédente.
Le Centre canadien de politiques alternatives, pour sa part, soutient que l’augmentation des frais de scolarité n’est vraisemblablement pas terminée. Dans son étude
Degrees of Uncertainty, le Centre prévient que le coût des études universitaires pourrait augmenter de 13 % au cours des quatre prochaines années.
« Étant donné le fort endettement de la majorité des étudiants à l’heure actuelle, les provinces devraient réduire les droits de scolarité, non pas les augmenter », affirme Jessica McCormick, porte-parole nationale de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants. « Loin d’aider, ces mesures ne font qu’aggraver la crise de l’endettement étudiant. »