Une majorité de Canadiens sont d’avis que les syndicats et les associations d’employés apportent une contribution bénéfique à la société canadienne. Telle est l’une des conclusions du plus récent
sondage d’opinion publique (en anglais seulement) commandé par l’ACPPU à la firme Harris- Décima.
Le sondage mené le mois dernier est clair : 56 % des Canadiens ont une opinion favorable des syndicats et 70 % estiment que les syndicats sont encore utiles aujourd’hui. Par opposition, seulement 28 % des Canadiens ont une opinion négative des syndicats et à peu près la même proportion juge que les syndicats ne servent plus à rien.
C’est en Colombie-Britannique que l’appui aux syndicats est le plus fort, puisque 63 % des répondants leur sont sympathiques.
Le sondage montre également que les Canadiens se méfient des hommes ou des femmes politiques qui affichent des positions antisyndicales. Avec une majorité franche de 53 %, les répondants expriment leur méfiance à l’égard des gouvernements et des politiciens qui tentent de limiter le droit à la libre négociation collective et de restreindre le pouvoir politique des syndicats.
« Nous sommes agréablement surpris de voir que l’antisyndicalisme du gouvernement fédéral et de certains gouvernements provinciaux n’influence pas la plupart des Canadiens, puisque ceux-ci continuent d’appuyer les syndicats et les associations d’employés », déclare David Robinson, directeur général associé de l’ACPPU.
Celui-ci ajoute qu’une vaste majorité de Canadiens s’opposent à l’adoption de lois qui assureraient prétendument le droit au travail en dispensant des employés de verser des cotisations au syndicat alors même qu’ils profiteraient des avantages négociés par ce dernier.
Les deux tiers des répondants au sondage pensent que tous les travailleurs qui profitent des avancées obtenues par un syndicat devraient cotiser à ce dernier.
M. Robinson remarque cependant que les Canadiens semblent divisés au sujet des syndicats du secteur public. Le sondage montre que 40 % des répondants estiment que les gouvernements devraient avoir le droit d’imposer des contrats de travail aux fonctionnaires, mais 42 % sont d’avis contraire.
On constate la même division au sein des Canadiens sur la question du droit de grève des fonctionnaires. Parmi les répondants, 44 % sont favorables à la suppression du droit de grève alors que 42 % sont pour le droit de grève dans la fonction publique.
« En témoignant d’une opinion publique divisée presque à égalité au sujet des syndicats du secteur public, le sondage indique aussi que nous devons redoubler d’efforts pour convaincre plus de Canadiens de l’importance de respecter le processus de négociation collective », conclut M. Robinson.
Le sondage révèle également que les conservateurs fédéraux obtiennent à peine plus de 26,5 % de la faveur populaire, leur score le plus faible depuis 2006. Les libéraux, pour leur part, ont creusé leur avance et récoltent maintenant 35,9 % des appuis, alors que le NPD rallie environ 24 % des Canadiens.
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Le sondage téléphonique effectué du 7 au 18 novembre auprès de 2 000 Canadiens adultes a une marge d’erreur de plus ou moins 2,2 %, 19 fois sur 20.