La grève déclenchée il y a trois semaines par l’association du personnel académique de l’Université du Nouveau-Brunswick a pris fin à la suite de l’acceptation massive par les membres d’une entente de principe intervenue avec la direction à la fin janvier.
Quelque 550 membres du personnel académique ont dressé le piquet de grève le 13 janvier, les salaires constituant le principal point de discorde. La direction de l’université décrétait un lock-out dès le lendemain.
L’association réclamait une augmentation des salaires à hauteur des salaires offerts dans la plupart des universités canadiennes de taille comparable.
La direction avait déposé une offre financière loin de répondre aux attentes.
Après une impasse de deux semaines, le gouvernement provincial enjoignait aux deux parties de retourner à la table de négociation le 29 janvier, avec le concours d’un médiateur spécial, Brian Keller, expert ontarien en droit du travail comptant parmi les candidats soumis conjointement par les parties.
Deux journées de pourparlers auront suffi pour combler le gouffre entre les parties et parvenir à une entente de trois ans qui, annoncée le 30 janvier, prévoit des hausses salariales annuelles de 2,5 % les deux premières années. La négociation d’un nouveau rajustement salarial pour la troisième année ainsi que des points demeurés en suspens aura lieu au moyen de « procédures d’arbitrage circonscrites durant les six prochains mois », selon le communiqué diffusé par l’association du personnel académique.
D’après la présidente de l’association, Miriam Jones, l’entente intervenue ne règle pas d’emblée tous les différends d’ordre financier, mais elle répond au principal objectif, celui de la parité salariale.
« Nous voulions une disposition garantissant en quelque sorte la parité et nous l’avons obtenue, après plus d’une année d’efforts parfois colossaux de la part de notre équipe de négociation. Je crois que c’est une raison suffisante, à tout le moins, pour parler de victoire. Nous sommes très heureux de cette entente de principe », a-t-elle affirmé.
Les cours ont repris sur-le-champ pour les 9 200 étudiants de l’établissement, tandis que l’association tenait des assemblées de ratification sur les quatre campus la première semaine de février. Selon Mme Jones, 90 % des membres ont voté en faveur de l’entente.
L’UNB a annulé la semaine de lecture de la session d’hiver, afin de permettre aux étudiants de récupérer leur retard dans les matières et de reprendre les cours perdus.
Par ailleurs, le conseil des gouverneurs, bien qu’il n’envisage aucunement « la réduction des droits de scolarité en conséquence de la grève », a convenu de distribuer « les sommes nettes épargnées durant le récent conflit de travail aux étudiants, en reconnaissance des difficultés et des inconvénients qu’il leur a causés », selon le site web de l’université. « Les étudiants de tous les cycles inscrits à temps plein devraient normalement recevoir un crédit d’au moins 200 $, crédit qui sera moindre pour les étudiants à temps partiel. Les fonds devraient être portés au crédit des étudiants vers la fin mars. »
L’Université du Nouveau-Brunswick est la principale université de la région. L’association du personnel académique représente plus de 800 membres permanents et contractuels répartis dans quatre campus, Fredericton, Saint John, Moncton et Bathurst. Le personnel académique de l’UNB en était à sa première grève.