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Les Archives du Bulletin de l'ACPPU, 1992-2016

février 2014

L’éducation postsecondaire à peine effleurée dans le budget du Nouveau-Brunswick

La situation financière du Nouveau-Brunswick ne s’est guère améliorée et, selon le ministre des Finances Blaine Higgs, le plan de retour à l’équilibre budgétaire, qui devait être échelonné sur quatre ans, le sera sur sept ans.

Les données rendues publiques le 4 février par le ministre des Fi­nan­ces au titre du budget de capital et du budget de fonctionnement 2014-2015 du gouvernement conserva­teur prévoient un déficit de quelque 400 millions de dollars cette année et un plan pluriannuel visant le rétablissement de l’équilibre budgétaire d’ici 2017-2018.

Le budget comporte des investis­sements « stratégiques » dans des « domaines prioritaires comme la santé et les soins aux personnes âgées », l’infrastructure et l’innovation, dont 16 millions de dolllars de nouveaux investis­sements consacrés à l’innovation et 35 millions à de nouveaux projets d’immobilisations. Le gouvernement plafonne ses dé­penses liées aux projets d’entretien reportés et à d’autres projets en matière d’éducation postsecondaire au niveau de 2013-2014, et maintient le cap quant à l’augmentation déjà annoncée de 2 % des subventions de fonctionnement aux universités et à la hausse de 3 % des droits de scolarité.

« Nous sommes déçus du budget », a déclaré Jean Sauvageau, président de la Fédération des associations de professeures et professeurs d’université du Nouveau-Brunswick. « L’apport des universités au dé­veloppement du Nouveau-Bruns­wick n’est aucunement mentionné dans le budget. Nous sommes d’avis que l’absence de vision en ce qui a trait au secteur de l’éducation postsecondaire n’est pas conforme aux plans économiques généraux du gouvernement. »

Le gouvernement mise sur le re­dressement de l’activité écono­mi­que pour équilibrer son budget, mais, « si nous comptons vraiment amé­li­orer l’économie de la province, nous aurons besoin d’un personnel très qualifié et c’est ce que les universités du Nouveau-Brunswick sont en mesure de fournir. »

Les leaders étudiants de la province se sont aussi empressés de critiquer le budget.

« Selon nous, il y avait une foule de mesures qu’aurait pu prendre le gouvernement afin d’aider les étudiants qui en arrachent pour payer leurs études », a affirmé Pat Joyce, directeur général de l’Alliance étudiante du Nouveau-Brunswick.

« Le ministère de l’Éducation post-secondaire, de la Formation et du Travail prévoyait épargner 8,2 millions de dollars dans le rapport financier du deuxième trimestre, grâce à une sous-utilisation des fonds affectés à l’aide financière aux étudiants attribuable à des taux d’intérêt inférieurs et au recours moins important que prévu aux programmes d’emploi. Ces économies auraient pu être transférées aux étudiants qui ont besoin d’un soutien finan­cier ou d’un allègement de dette », a-t-il dit.