La situation financière du Nouveau-Brunswick ne s’est guère améliorée et, selon le ministre des Finances Blaine Higgs, le plan de retour à l’équilibre budgétaire, qui devait être échelonné sur quatre ans, le sera sur sept ans.
Les données rendues publiques le 4 février par le ministre des Finances au titre du budget de capital et du budget de fonctionnement 2014-2015 du gouvernement conservateur prévoient un déficit de quelque 400 millions de dollars cette année et un plan pluriannuel visant le rétablissement de l’équilibre budgétaire d’ici 2017-2018.
Le budget comporte des investissements « stratégiques » dans des « domaines prioritaires comme la santé et les soins aux personnes âgées », l’infrastructure et l’innovation, dont 16 millions de dolllars de nouveaux investissements consacrés à l’innovation et 35 millions à de nouveaux projets d’immobilisations. Le gouvernement plafonne ses dépenses liées aux projets d’entretien reportés et à d’autres projets en matière d’éducation postsecondaire au niveau de 2013-2014, et maintient le cap quant à l’augmentation déjà annoncée de 2 % des subventions de fonctionnement aux universités et à la hausse de 3 % des droits de scolarité.
« Nous sommes déçus du budget », a déclaré Jean Sauvageau, président de la Fédération des associations de professeures et professeurs d’université du Nouveau-Brunswick. « L’apport des universités au développement du Nouveau-Brunswick n’est aucunement mentionné dans le budget. Nous sommes d’avis que l’absence de vision en ce qui a trait au secteur de l’éducation postsecondaire n’est pas conforme aux plans économiques généraux du gouvernement. »
Le gouvernement mise sur le redressement de l’activité économique pour équilibrer son budget, mais, « si nous comptons vraiment améliorer l’économie de la province, nous aurons besoin d’un personnel très qualifié et c’est ce que les universités du Nouveau-Brunswick sont en mesure de fournir. »
Les leaders étudiants de la province se sont aussi empressés de critiquer le budget.
« Selon nous, il y avait une foule de mesures qu’aurait pu prendre le gouvernement afin d’aider les étudiants qui en arrachent pour payer leurs études », a affirmé Pat Joyce, directeur général de l’Alliance étudiante du Nouveau-Brunswick.
« Le ministère de l’Éducation post-secondaire, de la Formation et du Travail prévoyait épargner 8,2 millions de dollars dans le rapport financier du deuxième trimestre, grâce à une sous-utilisation des fonds affectés à l’aide financière aux étudiants attribuable à des taux d’intérêt inférieurs et au recours moins important que prévu aux programmes d’emploi. Ces économies auraient pu être transférées aux étudiants qui ont besoin d’un soutien financier ou d’un allègement de dette », a-t-il dit.