Au terme d’une longue campagne auprès de ses membres, le personnel académique de l’Université de Victoria a amorcé la session d’hiver le mois dernier en faisant parallèlement son entrée dans le monde syndical.
La Commission des relations du travail de la Colombie-Britannique a accepté la requête en accréditation de l’association du personnel académique de l’Université de Victoria à titre d’unité exclusive de négociation pour les quelque 860 professeurs et bibliothécaires qu’elle représente, par suite d’un vote de trois jours qui a pris fin le 24 janvier.
L’association avait déposé une requête en accréditation syndicale le 2 janvier, après avoir recueilli la signature de 63 % de ses membres au fil d’une campagne de recrutement de deux mois.
« Nous envisagions de demander notre accréditation depuis des années », a déclaré Jason Price, qui a mené la campagne en qualité de vice-président de l’association du personnel académique. « Notre comité exécutif a voté à l’unanimité en faveur de la syndicalisation en avril dernier, et le vote de la Commission représentait l’étape cruciale et ultime de notre parcours. »
Il a attribué cette victoire décisive d’une part aux déclarations de soutien des associations de personnel académique d’un bout à l’autre du pays qui « ont aidé nos membres à comprendre la longue, omniprésente et fructueuse tradition de syndicalisation du personnel académique au Canada » et, d’autre part, au travail bénévole de plus de 50 dévoués membres de l’association qui « ont déployé des efforts colossaux durant la campagne de syndicalisation ».
La direction de l’université et le syndicat s’apprêtent maintenant à négocier une première convention collective en vue d’établir des conditions de travail qui, selon M. Price, seront comparables à celles des collègues des autres établissements. « Nos salaires sont parmi les plus bas au pays et nous serons enfin en mesure de négocier des questions extra-salariales que l’université refuse depuis longtemps d’aborder. »
Les deux parties ont publié un communiqué conjoint selon lequel elles s’engagent à « poursuivre nos efforts mutuels afin de maintenir un milieu de travail positif et harmonieux pour les membres du personnel académique et les bibliothécaires au sein de notre structure de gouvernance collégiale ».