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Les Archives du Bulletin de l'ACPPU, 1992-2016

avril 2014

Maintien du financement postsecondaire dans le budget du Manitoba

À la mesure des attentes, le budget du Manitoba consent pour cette année une augmentation de 2,5 % des subventions de fonctionnement pour les universités de la province, comme l’année dernière, ainsi qu’une augmentation de 2 % pour les collèges. [AJ Batac / Flickr]
À la mesure des attentes, le budget du Manitoba consent pour cette année une augmentation de 2,5 % des subventions de fonctionnement pour les universités de la province, comme l’année dernière, ainsi qu’une augmentation de 2 % pour les collèges. [AJ Batac / Flickr]
Le budget de la ministre des Finan­ces du Manitoba, Jennifer Howard, suscite des réactions mitigées dans le secteur postsecondaire.

Selon les détails dévoilés le 6 mars, le plan provincial consent une augmentation de 2,5 % des subventions de fonctionnement pour les universités, comme celui de l’année dernière, et de 2 % pour les collèges.

Selon Sharon Alward, présidente de l’association du personnel académique de l’Université du Manitoba, l’établissement a avisé les écoles et les facultés qu’elles devraient retrancher de leur budget 5 % des dépenses en 2014-2015, et y effectuer une nouvelle ponction de 5 % l’année suivante, malgré des subventions accrues.

« Les décisions que prend l’université quant à l’utilisation des maigres ressources mises à sa disposition nous préoccupent », a-t-elle dit.

La ministre Howard avait prévenu qu’elllimiterait les dépenses, mais certains administrateurs n’en espéraient pas moins des avancées de la part du gouvernement.

Le recteur de l’Université de Winnipeg, Lloyd Axworthy, a signalé que le budget ne comblait pas les écarts dans le financement des universités de la province.

« Nous sommes déçus que les inégalités flagrantes et omniprésentes au sein du secteur postsecondaire du Manitoba n’aient pas été aplanies », a déclaré M. Axworthy. « His­tori­quement, l’Université de Winnipeg re­çoit de la province un montant par étu­diant très inférieur. Notre subvention pro­vinciale en 2011 s’établissait à 7 417 $ par étudiant, tandis que l’Université de Brandon et l’Université du Manitoba recevaient pratiquement le double, soit 12 776 $ et 14 465 $ respectivement. »

« L’effectif étudiant à l’Université de Win­nipeg a augmenté de 55 % ces 12 dernières années. Ironie du sort : plus nous acceptons d’étudiants, plus l’écart entre notre budget et celui des autres universités manitobaines s’élargit, car il n’y a aucune corrélation entre le taux d’inscriptions et le financement public. »

Les étudiants, de leur côté, estiment que le budget n’apporte rien de nouveau pour améliorer l’accès aux études et diminuer leur dette.

« Un financement durable permettra aux étudiants de planifier leur budget, mais il leur est de plus en plus difficile de le boucler avec des droits de scolarité en hausse et des me­sures quasi inexistantes pour alléger leur dette », a affirmé Bilan Arte, présidente de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants — Manitoba. « Dans une pro­vince où le taux de chômage des jeunes est deux fois plus élevé que la moyenne, le bud­get n’aide pas beaucoup les étudiants et leur famille à assumer les coûts croissants de l’éducation. »

Dans le budget de 2014, la province a également annoncé l’intégration du Conseil de l’enseignement postsecondaire dans le min­i­stère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, une mesure qui aurait reçu l’aval des dirigeants universitaires.