La décision de l’Opposition ontarienne de rejeter le budget du gouvernement libéral minoritaire déposé à l’Assemblée législative par le ministre des Finances Charles Sousa le 1er mai a entraîné la dissolution du Parlement et le déclenchement d’élections générales pour le 12 juin.
Bien que la question soit maintenant caduque, Kate Lawson, présidente de l’Union des associations des professeurs des universités de l’Ontario, a indiqué que le « malheureux silence (du budget libéral) relativement aux universités » a laissé son groupe perplexe.
« Dans le budget 2014, les libéraux ont annoncé leur intention de créer des emplois, de stimuler l’économie et de promouvoir une société équitable », a-t-elle dit. « Il est donc surprenant qu’ils n’aient prévu aucun nouvel investissement dans les universités — des institutions qui contribuent sensiblement à l’atteinte de ces trois objectifs. »
Les étudiants étaient également déçus du peu d’attention accordé à la progression des droits de scolarité, s’empressant de souligner que l’Ontario est actuellement la province où les étudiants paient les frais de scolarité les plus élevés au Canada.
« En mettant en veilleuse l’accès aux études postsecondaires, le gouvernement condamne une génération à un avenir d’insécurité financière et d’incertitude », a déclaré Alastair Woods, président de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants-Ontario. « Si nous n’agissons pas maintenant, nous hypothéquons les perspectives des jeunes, de même que la santé économique et sociale de notre province. »
Dans le cadre de la campagne électorale, les étudiants et les professeurs exhortent chaque parti à mettre l’éducation postsecondaire au rang de ses enjeux prioritaires.
« Nous espérons que les partis saisiront l’occasion qui leur est offerte de consulter les jeunes et les étudiants quant aux enjeux qui leur importent le plus », a ajouté M. Woods. « Nous sommes une génération aux prises avec des droits de scolarité élevés, des niveaux d’endettement records et de piètres perspectives d’emploi, et nous voulons que nos préoccupations et nos priorités se reflètent dans leurs programmes électoraux. La réduction des droits de scolarité, l’allègement de la dette étudiante et l’élimination des stages non rémunérés sont de grandes priorités pour nous. »
Mme Lawson abonde dans le même sens : « Un investissement public accru permettrait aux universities de préserver la qualité de l’éducation tout en veillant à son accessibilité pour les étudiants et leur famille. Le prochain gouvernement doit absolument consentir les investissements dont nos universities ont besoin pour remplir leurs rôles éducatif, social et économique essentiels. »