Joshua Coutts, membre de l’équipe du projet Victoria Hand et concepteur principal, teste une prothèse mécanique adaptée au bras d’un amputé à Zacapa (Guatemala).
S’étant donné comme mission de rendre les prothèses de membres supérieurs accessibles partout dans le monde, des personnes dévouées — tant des étudiants de niveau secondaire que des ingénieurs de l’Université de Victoria — ont fait équipe pour lancer le
projet Victoria Hand, qui vise à créer une prothèse éponyme, la main Victoria. L’équipe utilise la technologie d’impression et de balayage 3D pour produire, à un faible coût, une prothèse mécanique qui s’adapte au bras d’un amputé.
Il est possible de fabriquer une main Victoria n’importe où sur la planète, en quelques jours seulement et pour une fraction du coût d’une prothèse classique. La technologie sera d’abord implantée dans des centres d’impression et des cliniques partenaires du Guatemala et du Népal.
« C’est un début », affirme Nikolai Dechev, chef d’équipe et professeur agrégé de l’Université de Victoria.
« Sur les dix personnes ayant besoin d’une prothèse, huit vivent dans un pays en développement. C’est donc dire que trois millions de personnes ont besoin d’une prothèse pour un membre supérieur, mais que seulement 5 % d’entre elles ont accès aux soins. L’impossibilité d’avoir une prothèse constitue un handicap considérable qui diminue la qualité de la vie. Les amputés vivant dans des pays comme le Guatemala et le Népal, où il n’existe aucun service d’aide prothétique ou si peu, ne pourront peut-être jamais avoir un emploi rémunérateur. L’objectif premier du projet Victoria Hand est de fournir des mains prothétiques aux amputés qui en ont besoin. C’est un objectif réalisable. »