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Les Archives du Bulletin de l'ACPPU, 1992-2016

octobre 2015

Hausse des frais de scolarité

Les dernières données recueillies par Statistique Canada sur les frais de scolarité indiquent que les étudiants inscrits dans des établissements d’enseignement postsecondaire paient, en moyenne, 3,2 % de plus en 2015-2016.

Une comparaison des années académiques 2014-2015 et 2015-2016 révèle que les frais de scolarité moyens à l’échelle nationale sont passés de 5 998 $ à 6 191 $. C’est en Ontario que les étudiants à temps plein inscrits au premier cycle paient les frais de scolarité les plus élevés, soit 7 868 $.

« Les frais de scolarité ont triplé depuis les années 1990 et sont devenus l’un des postes de dépenses les plus importants dans le budget des étudiants universitaires et collégiaux », déclare Bilan Arte, pré­sidente nationale de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants. « Sur les campus, les banques alimentaires sont de plus en plus fréquentées et l’endettement des diplômés s’alourdit d’année en année. »

Mme Arte se réjouit du gel des frais de scolarité annoncé en Alberta, à Terre-Neuve-et-Labrador et au Nouveau-Brunswick (sauf pour quelques programmes dans ce dernier cas). Terre-Neuve-et-Labrador a également remplacé les prêts étudiants par un programme d’aides financières non remboursables.

« Tant le gouvernement fédéral que les gouvernements provinciaux devraient faire plus pour améliorer l’accessibilité à l’éducation postsecondaire », soutient-elle. « En éliminant les prêts étudiants, Terre-Neuve-et-Labrador montre la voie à suivre. »

D’après un récent sondage de l’opinion publique, les Canadiens sont d’avis que les investissements publics en éducation devraient cibler en priorité la réduction des frais de scolarité. Un rapport de Statistique Canada montre que le manque d’argent est la principale raison donnée par les étudiants de niveau secondaire pour ne pas poursuivre leurs études.

« Ces constats font ressortir l’importance de se doter d’une stratégie en vue d’établir une norme nationale d’accessibilité à l’éducation postsecondaire », conclut Mme Arte.