L’ACPPU a compilé les données de son Enquête sur le salaire et le statut académique des bibliothécaires et en a publié les résultats à l’intention de ses associations de personnel académique.
« Je sais bien que tout le monde ne tombera pas à la renverse en entendant cette nouvelle », déclare
Carla Graebner, bibliothécaire à l’Université Simon-Fraser et présidente du Comité des bibliothécaires et des archivistes de l’ACPPU. « Mais les données sur les salaires et les avantages sociaux que contient l’enquête sont extrêmement importantes. »
En effet, ces données sont des outils essentiels pour les équipes qui négocient les conventions collectives. Elles révèlent aussi des tendances à long terme sur les campus partout au Canada, mettant en évidence des enjeux auxquels les associations de personnel académique doivent s’attaquer.
L’enquête confirme l’explosion, depuis dix ans, du nombre d’étudiants inscrits et du recours au personnel académique contractuel, illustrant simultanément l’échec des établissements à se doter du personnel académique permanent nécessaire.
L’enquête montre également que les salaires varient selon le sexe. « Nous savons que la profession de bibliothécaire est majoritairement féminine », ajoute Mme Graebner. « Selon les données, toutefois, il y a un écart salarial chez les bibliothécaires académiques qui favorise les hommes et qui ne peut s’expliquer uniquement par des facteurs comme le nombre d’années de service et la cohorte d’âge. L’étude nous permet de recenser et d’analyser un éventail d’enjeux allant de la charge de travail à l’équité salariale. »
Menée tous les deux ans depuis 1980, l’enquête contient, outre les données sur les salaires et les avantages sociaux, une mine de renseignements sur les classifications, les critères de nomination et de promotion, et les descriptions de poste des bibliothécaires académiques et professionnels qui travaillent dans les universités et collèges dotés d’associations membres affiliées à l’ACPPU.
« La décision du gouvernement d’abolir les travaux de Statistique Canada liés à l’enquête sur le personnel académique des collèges et universités a laissé un trou béant », affirme le directeur général de l’ACPPU David Robinson. « Notre enquête sur les bibliothécaires est plus importante que jamais, car elle fournit les données probantes dont nous avons besoin pour défendre les intérêts de nos membres et servir l’intérêt public. »
Les données compilées proviennent des associations de personnel académique et de la direction des bibliothèques de 61 des 68 universités publiques et religieuses à but non lucratif auxquelles l’enquête a été transmise. Le taux de réponse est de 90 %.