Cela fait maintenant cinq ans que les conservateurs ont mis la hache dans le long formulaire de recensement. Aujourd’hui, les chercheurs s’aperçoivent que des données statistiques importantes font défaut.
Daniel Wilson et David Macdonald, qui mènent des recherches pour le compte du Centre canadien de politiques alternatives, ont déclaré au Toronto Star qu’ils « ont beaucoup de mal à concilier les tendances » lorsqu’ils comparent les données sur les taux de pauvreté des enfants dans les collectivités autochtones tirées du recensement obligatoire de 2006 avec celles de la nouvelle Enquête nationale auprès des ménages, qui est volontaire.
« Le recensement était une précieuse banque de données pour de nombreux professeurs et chercheurs. Depuis sa disparition, nous avons manifestement beaucoup plus de difficulté à mener nos recherches, mais aussi à guider les décideurs dans l’élaboration de politiques publiques appropriées pour les couches de la population les plus marginalisées », déclare Robin Vose, président de l’ACPPU.
Aux côtés de chercheurs, d’entreprises, d’économistes, de défenseurs de l’intérêt public et d’une foule d’autres utilisateurs des données du recensement, l’ACCPU s’était opposée avec véhémence à l’élimination, en 2010, du long formulaire de recensement obligatoire, et milite depuis pour son rétablissement.