L’ACPPU a honoré Malinda Smith et Rolland Gaudet lors de l’assemblée du Conseil le 28 novembre 2015.
Deux professeurs de renom ont reçu des prix prestigieux lors de l’assemblée semestrielle du Conseil de l’ACPPU le 28 novembre.
Malinda Smith, professeure de sciences politiques à l’Université de l’Alberta, a reçu le Prix pour l’équité de l’ACPPU qui récompense son engagement extraordinaire à contester les comportements et les pratiques d’exclusion. Depuis plus de vingt ans, Mme Smith s’emploie à améliorer la condition des femmes, des minorités raciales, des peuples autochtones, des personnes ayant une limitation fonctionnelle et des membres de la communauté lesbienne, gaie, bisexuelle, transgenre, allosexuelle et bi-spirituelle au sein du milieu académique et de la société en général.
« La justice, c’est un principe sur lequel on discourt aisément dans l’abstrait, mais qu’on applique moins aisément dans la réalité concrète », a souligné Mme Smith en recevant son prix.
« La quête d’équité et de justice » a traversé une période sombre ces dix dernières années, selon la professeure Smith, qui enseigne dans les domaines des relations internationales, de la politique comparée et de l’antiracisme. Les associations de personnel académique, affirme-t-elle, ont maintenant l’occasion de « faire face à ses défis » et d’« échafauder de nouvelles visions pour un avenir empreint de justice ».
Dans le sillage de la Commission de vérité et réconciliation sur les pensionnats indiens, Mme Smith affirme que les associations de personnel académique ont le devoir à la fois de réfléchir et d’agir quant aux implications de l’enseignement, de la recherche et de la poursuite de l’équité au sein d’institutions déterminantes « hantées par la dépossession » et « de s’attaquer au colonialisme ambiant ».
Dans cette quête d’équité, Mme Smith invite le milieu académique à combattre les préjugés qui subsistent dans les processus d’embauche et de nomination, et à résister aux pratiques sources de division qui « par souci d’inclusion, favorisent certaines personnes au détriment des autres ».
Militant syndical chevronné et habile négociateur de conventions collectives, Rolland Gaudet a reçu le Prix Donald-C.-Savage de l’ACPPU pour son apport exceptionnel à la promotion de la négociation collective dans le secteur de l’enseignement postsecondaire.
« La négociation est un art — non pas une science — et un véritable sport », a déclaré M. Gaudet aux délégués du Conseil lors de la remise du prix. « Les représentants de l’employeur sont là pour nous guider comme de bons bergers mus par des intentions universelles. S’ils nous demandent d’être réalistes, c’est qu’ils nous invitent à accepter notre inévitable capitulation. »
Dans son discours, il a également exposé une panoplie de tactiques de négociation dont il a pu constater l’efficacité, y compris garder le silence, exiger l’impossible et alléger le climat en usant d’humour.
Il a justement égayer son auditoire en paraphrasant Al Capone : « On peut obtenir beaucoup plus avec un mot gentil et un mandat de grève qu’avec un mot gentil tout seul. »
Le professeur Gaudet a agi comme négociateur en chef de l’association de personnel académique pour quatre rondes de négociation à l’Université de Saint-Boniface, à Winnipeg. Méticuleux, respecté, chevronné, éminent, patient et doué d’une vision stratégique sont autant de qualificatifs qui lui sont attribués. Il a pris sa retraite récemment, après avoir enseigné les mathématiques pendant presque 50 ans.
« Nous sommes fiers de reconnaître le dévouement exceptionnel de ces deux éminents professeurs et militants engagés dans le secteur de l’enseignement postsecondaire », a déclaré le président de l’ACPPU, Robin Vose. « Nous offrons nos plus chaleureuses félicitations à Malinda Smith et à Rolland Gaudet pour leur leadership exemplaire et inspirant. »