Un comité indépendant chargé d’enquêter sur le règlement de différends mettant en cause trois professeurs de médecine de l’Université Dalhousie a recommandé une réforme en profondeur de la relation entre l’Université et la régie de la santé de la province.
L’enquête lancée en 2004 par l’ACPPU avait pour but de faire la lumière sur les désaccords suscités par les positions de l’oncologue Michael Goodyear, de la cardiologue Gabrielle Horne et du chimiste médical Bassam Nassar. Ces professeurs avaient critiqué les actions de collègues, préconisé des changements dans les traitements médicaux et exercé leur droit de choisir leurs collaborateurs pour leurs recherches.
« Les conflits, et les récriminations qui se sont ensuivies, ont été aggravés par des failles fondamentales dans la convention d’affiliation conclue entre l’Université Dalhousie et la Régie régionale de la santé Capital », a déclaré David Robinson, directeur général de l’ACPPU. « La convention a placé le personnel enseignant clinicien en situation de vulnérabilité en ne reconnaissant pas l’importance fondamentale de la liberté académique et en négligeant de protéger celle-ci. »
Dans son
rapport, le comité recommande que les demandes pendantes des Drs Horne et Goodyear fassent l’objet d’un règlement juste, et que l’Université de Dalhousie ainsi que la nouvelle Régie de la santé de la Nouvelle-Écosse négocient une nouvelle convention de collaboration qui protégerait la liberté académique et les droits du personnel enseignant clinicien.
« Le personnel enseignant clinicien a été exclu de l’association du personnel académique de l’Université Dalhousie parce qu’une loi de la Nouvelle-Écosse, la Trade Union Act, interdit aux médecins autorisés de la province d’adhérer à un syndicat », fait remarquer M. Robinson. « Il en ressort que les professeurs de clinique ne jouissent pas des mêmes protections et des mêmes droits que leurs collègues à l’Université, et qu’ils n’ont pas le droit de constituer un syndicat qui défendrait leurs intérêts. Le rapport d’enquête devrait amener le gouvernement provincial à intervenir immédiatement pour modifier la loi afin de permettre aux médecins autorisés d’être membres d’un syndicat. »