Le Conseil de l’ACPPU a rendu hommage à Ashley Thomson lors de son assemblée du 28 avril 2016 à Ottawa.
L’ACPPU a profité de la plus récente assemblée de son Conseil pour honorer Ashley Thomson du Prix des bibliothécaires et des archivistes pour services émérites.
Bibliothécaire à l’Université Laurentienne depuis 1975, M. Thomson est coauteur ou coéditeur de huit livres en plus d’avoir publié des articles savants et des centaines de recensions. Il est aussi l’un des deux bibliographes officiels de la Société Margaret-Atwood.
Très tôt dans sa carrière, M. Thomson s’est investi pour obtenir la reconnaissance des bibliothécaires de son établissement ainsi que de meilleures conditions professionnelles. Il raconte que c’est un document de l’ACPPU sur le statut académique de sa profession qui lui a servi d’inspiration au milieu des années 1970.
« Ces directives insistaient sur l’importance de positionner les bibliothécaires au même niveau que les membres du corps professoral, faisaient ressortir la similarité des rôles et soulignaient le fait que les bibliothécaires, parce qu’ils contribuent à part entière, tout comme les professeurs, à la valorisation de la mission savante et intellectuelle de l’université, devraient bénéficier non seulement du statut de membre du personnel académique mais aussi des droits et responsabilités inhérents à ce statut », se souvient M. Thomson.
Inspiré par ces directives, M. Thomson et quelques-uns de ses collègues ont convaincu les autres bibliothécaires et l’Association des professeures et professeurs de l’Université Laurentienne (APPUL) de les laisser entamer les négociations. Le recteur de l’époque était Edward J. Monahan, ancien secrétaire général associé de l’ACPPU.
« Celui-ci pouvait difficilement s’opposer à la validité du document de l’ACPPU et n’a probablement pas osé vu que, selon la rumeur, sa femme était bibliothécaire », précise en riant M. Thomson. Son groupe a ainsi réussi à égaler les rangs et les échelles salariales des membres du corps professoral.
Mais la bataille n’était pas finie. Ce n’est qu’en 1979, quand l’APPUL a décidé de former officiellement un syndicat, que les autres questions d’ordre académique ont pu enfin être discutées. Un an plus tard et alors qu’il était négociateur en chef, M. Thomson a réussi à ce que tous les bibliothécaires en poste obtiennent leur permanence.
« Ce que j’aimais particulièrement de ces nouvelles dispositions, c’est que le statut de professeur permettait aux bibliothécaires soucieux d’augmenter leur salaire et de progresser dans les rangs, sans devenir administrateurs, la voie traditionnelle d'avancement dans les bibliothèques », ajoute-t-il.
Président du Sénat de l’Université Laurentienne depuis 2006 et membre de l’exécutif de son syndicat pendant de nombreuses années, M. Thomson croit fermement au service à la communauté et aux services aux membres. Comme dirigeant syndical, il a lancé diverses initiatives d’intérêt collectif, tels un bulletin d’information, un site internet, un service d’hébergement et un programme de mentorat pour épauler ses collègues aspirant à la permanence ou à une promotion.
« Toutes ces démarches correspondent à ma philosophie, à savoir que les syndicats qui servent leurs membres en dehors du cadre des négociations sont plus susceptibles de bénéficier de l’aide dont ils peuvent avoir besoin de leurs membres durant les négociations», conclut M. Thomson.