Back to top

Les Archives du Bulletin de l'ACPPU, 1992-2016

avril 2017

Au cœur de la question

AcademicAdvisorA.P. de Charlottetown écrit
J’ai la citoyenneté canadienne et je vais aux États-Unis pour une conférence. Comment puis-je protéger mes appareils électroniques contre la fouille et la saisie à la frontière?

David Robinson répond
Pour une explication exhaustive, consultez un avocat. Aux fins de la pré­sente rubrique, voici un survol de la situation. Premièrement, faites une sauvegarde du contenu de votre cellulaire et de votre ordinateur portable avant de partir, au cas où ils seraient saisis à la frontière. Deuxièmement, les exigences légales en matière de protection de la vie privée sont moindres aux frontières qu’ailleurs, surtout pour les étrangers qui entrent dans le pays. Ne vous attendez pas à des garanties semblables à celles que prévoit la Charte des droits et libertés. Troisièmement, il est techniquement difficile de cacher de l’information stockée dans un appareil ou dans le nuage. Des experts sont souvent en mesure de récupérer des données que vous pen-siez avoir supprimées et on peut parfois deviner ou contourner des mots de passe. Quatrièmement, les mesures que vous prenez pour protéger la confidentialité de vos renseignements vont vraisemblablement donner lieu à un contrôle de sécurité plus étroit. Refuser de fournir les mots de passe de vos appareils et de vos comptes de médias sociaux? Suspect. Voyager avec un appareil où les données sont effacées? Suspect. Voyager sans appareil électronique? Suspect. Étant donné que les droits sont peu protégés aux postes frontaliers, l’un ou l’autre de ces comportements peut entraîner votre détention pour interrogatoire, la saisie de vos appareils pour examen, et l’interdiction d’entrer dans le pays. Si des problèmes se posent, agissez avec politesse et sincérité, et repérez le nom du douanier. Il vaut mieux attendre d’être en lieu sûr (au Canada) pour signaler le problème.