octobre 1996 Paul Martin et la solution des 40 p. 100 Les paiements de transfert aux provinces ont constitué pendant de longues années les sommes les plus considérables versées par le fédéral au titre de l'enseignement postsecondaire. Qu'a-t-il pu arriver au libéralisme en 1996? our la plupart d'entre nous, nos années du baccalauréat sont empreintes de romantisme. Dans mon cas, je me rappelle non sans émotion des moments forts de mon passage à l'Université de la Saskatchewan : une admirable introduction à l'histoire, la logique enseignée par un maître hilarant et distrait, la littérature américaine dispensée par quelqu'un qui avait également fait carrière en politique provinciale, et les merveilleux partys d'étudiants. La réalité comparée aux beaux discours Alors que nous nous préparerons à des élections fédérales au cours des douze prochains mois, il est donc à propos de passer en revue les promesses du parti Libéral par le biais de ce bilan du gouvernement. La politique fédérale en matière de recherche Depuis plus de cent ans, les universités canadiennes sont engagées dans la recherche fondamentale et appliquée. Cet engagement s'est d'abord manifesté en médecine, en sciences naturelles, en génie et en agriculture. Le Conseil national de recherches du Canada a commencé à subventionner la recherche universitaire vers la fin de la Première Guerre mondiale. Après la Seconde Guerre mondiale, la recherche universitaire a pris de l'ampleur. L'effort de guerre a permis à la science d'être reconnue par le gouvernement fédéral qui s'est rendu compte que l'économie de l'après-guerre reposerait énormément sur la recherche et le développement. Il est également devenu évident qu'il faudrait augmenter par le fait même les connaissances sur la société canadienne, sur ses réussites et ses faiblesses.