(Ottawa, le 4 juillet 2014) L’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) dénonce l’action de l’Université de Windsor qui menace de priver les membres de son personnel académique des droits et avantages qu’ils ont négociés.
« C’est une attaque honteuse et intolérable de la part de la direction », a déclaré le directeur général de l’ACPPU, David Robinson. « Au lieu de continuer à négocier une nouvelle convention collective avec le syndicat, l’Université de Windsor a choisi de lancer une offensive sans précédent contre les droits et les avantages du personnel académique. »
Hier, le recteur de l’université a envoyé à tous les membres de l’association du personnel académique de l’Université de Windsor (WUFA) un message (en anglais seulement) dans lequel il menace de modifier unilatéralement les conditions de travail si une nouvelle convention collective n’est pas conclue d’ici le 8 juillet prochain.
Plus particulièrement, la direction fait savoir qu’elle compte prendre les mesures suivantes :
- mettre fin à sa participation à la composante à cotisations déterminées du régime de retraite hybride;
- cesser le versement des prestations d’assurance-maladie;
- suspendre les dispositions de la convention collective portant sur le règlement des griefs et sur l’arbitrage;
- cesser de rembourser aux membres de la WUFA les frais de perfectionnement professionnel;
- cesser de prélever les cotisations syndicales des membres et de les remettre à la WUFA.
« Pour l’essentiel, l’employeur menace de retirer à la WUFA son droit de faire appliquer les dispositions de la convention collective tout en exigeant des membres de l’association qu’ils continuent à se présenter au travail et à s’acquitter de leurs fonctions à des conditions moindres », résume David Robinson.
En vertu de la loi de l’Ontario, l’employeur a le droit de modifier les conditions de travail durant un lock-out légal. Une telle tactique n'a été que très rarement adoptée vu l’hostilité et le climat malsain qu’elle engendre.
« Cette tentative d’intimidation ne saurait être tolérée », indique David Robinson. « L’ACPPU et toutes ses associations membres apporteront toute l’aide dont la WUFA pourra avoir besoin pour obliger la direction de l’université à rendre compte de ses actes. »